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22.08.2022 à 12 H 48 • Mis à jour le 22.08.2022 à 12 H 48 • Temps de lecture : 2 minutes
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Tahar Ben Jelloun formule les remontrances de Rabat à Macron, « obsédé » par Alger

Tahar Ben Jelloun

Dans une chronique au magazine français Le Point l’écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun qualifie la décision de durcir l’octroi des visas français de type Schengen, notamment aux Marocains de « grave erreur ».


Le lauréat du Goncourt et contributeur régulier du média semi-officiel le360, monte ainsi au créneau pour démentir les arguments de l’ancien porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal justifiant cette mesure de rétorsion de Paris à l’égard de Rabat par le refus du Maroc à coopérer à rapatrier ses ressortissants en situation irrégulière dans l’Hexagone, notamment les mineurs non accompagnés, sujet de tensions récurrentes entre les deux pays, mais aussi avec Bruxelles. Ben Jelloun cite pour cela l’ex-ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa qui lui a assuré que « le Maroc n’a jamais refusé de rapatrier ses clandestins, mais la police française lui envoie souvent des personnes algériennes ou tunisiennes dont il ne peut pas s'occuper ».


La sortie de l’écrivain, dans le sillage de remontrances adressées à la France via d’autres canaux jusqu’à prophétiser le départ de l’ambassadrice de France à Rabat, intervient à la veille de la visite du président Emmanuel Macron à Alger, accompagné d’une forte délégation ministérielle et au lendemain du message à peine voilé adressé par le Roi Mohammed VI au pouvoir français à l’occasion de son discours du 20 Août, par lequel il a invité les partenaires du royaume encore « indécis » à clarifier leur position « ambigüe » sur la question « cruciale » du Sahara.  A ce sujet, Tahar Ben Jelloun considère que « Macron (…) est (…) obsédé par l’Algérie et pense qu'il parviendra à assainir les relations franco-algériennes ».


Benjelloun reproche à Macron qui « se trompe », « de sacrifier la bonne entente avec le Maroc dans l'espoir d'obtenir des militaires algériens de meilleures dispositions à l'égard de son pays ». « L'Algérie des militaires, qui tient à ce qu'il a lui-même appelé ‘la rente mémorielle’, ne lui donnera rien. Elle maintiendra le système de la culpabilisation jusqu'au bout », écrit-il, quand le Maroc, de son côté n’envisage pas d’appliquer la « loi du Talion », notamment en matière de coopération anti-terroriste.


Dans ce contexte de détérioration des relations diplomatiques avec Paris, le Maroc élargit et diversifie ses partenariats stratégiques et « s’éloigne de la France dont le soutien reste très mesuré », rappelle l’auteur de la tribune, avec notamment la signature des Accords d’Abraham, le rétablissement des relations diplomatiques avec l’Espagne

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