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17.03.2023 à 12 H 09 • Mis à jour le 17.03.2023 à 12 H 09
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Médias

Affaire Neo Motors : un storytelling servi par TelQuel pour amender Bensaid

Une couv’ façon Forbes et une chansonnette toute en chicanes pour dérouler l’asphalte à Neo Motors « constructeur 100 % marocain » qui, glisse TelQuel dans son édition de cette semaine, fera le reveal de son premier modèle sous peu. Et comme le grand jour approche pour ses promoteurs, on se devait d’amortir les soubresauts de nos révélations sur l’implication dans le projet de Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication en exercice, discrètement promu par son collègue à l’Industrie, Ryad Mezzour.


Première contre-vérité clamée par TelQuel  : Nassim Belkhayat, l’autre cofondateur, est « le seul maître à bord depuis l’entrée de Bensaid en campagne électorale en 2021 ». On joue sur les mots pour évacuer tout soupçon de conflit d’intérêt, le ministre détenant toujours ses parts dans Neo Motors au même titre que sa famille.


Ce qui n’empêchera pas le média de se poser comme question, prétendant vouloir y répondre : « qui sont les actionnaires de Neo Motors ? »


Dans le récit présenté comme « exclusif », les éléments de langage sont soigneusement calibrés. Le storytelling a pour objectif de dérouler la « success story » d’un seul pionnier de l’industrie automobile « Made In Morocco », Nassim Belkhayat, ami de jeunesse de Bensaid, dont l’aventure industrielle est entourée de la bienveillance, autant de l’Etat que de bailleurs de fonds publics.


De « bons samaritains » écrit TelQuel qui poussent à la roue pour que Neo Motors rivalise avec Renault et Stellantis avec des prêt bancaires de startups (24 millions de dirhams)…


D’autres questions demeurent cependant en suspens : la voiture est-elle réellement « 100 % marocaine » ou juste la marque qu’elle arbore ? Qu’en est-il exactement de l’implication de Mehdi Bensaid qui y a placé ses billes ? Les déclarations de Nassim Belkhayat contredisent-elles celles de Ryad Mezzour sur la convention d’investissement notamment ?


Bref, autant d’interrogations méritant assurément plus de clarté pour décrocher toutes les étoiles du crash test.

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