Santé: les précisions du Pr. Farid Hakkou

En réponse à nos articles « Polémique santé : la candidature de Farid Hakkou à la tête de la DMP déjà contestée » et « Vous avez aimé Dr. Bouazza ? Vous allez adorer Pr. Hakkou », le Pr. Hakkou a transmis au Desk le droit de réponse suivant :
« Je ne suis, et ne serai, en aucun cas candidat au poste de directeur du médicament et de la pharmacie (…) Par ailleurs, je ne suis en aucun cas un « défenseur acharné des princeps ». Je milite sans cesse pour la disponibilité et l’accès le plus large des patients aux médicaments respectant les normes de qualité reconnues à l’échelle nationale et internationale, qu’ils soient génériques, bio-similaires ou princeps ».
« Ensuite, et contrairement à ce qui a été rapporté dans votre article, je précise que je n’ai aucun contrat de consultation avec Pfizer, Roche, Servier ou Sanofi (ni aucun autre laboratoire pharmaceutique). Ma seule relation avec les laboratoires internationaux repose sur des partenariats de recherche biomédicale (précliniques et cliniques) dans un cadre strictement scientifique. En effet, ma spécialité d’enseignant-chercheur en pharmacologique (médicaments) nécessite de faire des recherches constantes sur le médicament. Je n’ai donc jamais entravé la loi en tant que fonctionnaire de l’État, et n’a jamais été salarié dans le privé ».
« Aussi, j’ai formé une vingtaine de pharmacologue dont 8 médecins, un pharmaciens et onze docteurs d’État en biologie. Parmi ces derniers trois sont professeurs de l’enseignement supérieur, les autres sont actuellement en poste dans l’administration publique et dans le privé ».
« Aussi, je tiens à signaler que la position qui m’a été prêtée au sein du ministère, concernant le statut d’Etablissement Pharmaceutique Industriel, est erronée. J’ai actuellement plus de questionnement que d’avis ferme sur ce sujet ».
« Le colloque récemment organisé par LEMM, cité dans votre article, portait sur la promotion de la recherche biomédicale et l’innovation thérapeutique au Maroc. Cet évènement a vu la participation de nombreux enseignants/chercheurs nationaux et internationaux prestigieux. L’assistance à ce colloque comprenait divers acteurs de la recherche biomédicale comprenant aussi bien les autorités publiques concernées que l’ensemble des laboratoires pharmaceutiques nationaux et internationaux. Je suis ainsi disposé à maintenir le rythme de la réflexion sur le sujet avec toute partie prenante sensible et intéressée par la mise en place d’un véritable écosystème de la recherche biomédicale au Maroc. D’ailleurs, vous pourrez facilement vérifier que j’ai également mené des recherches biomédicales innovantes et originales expérimentales chez l’animal et clinique sur l’Homme dans le domaine Ramadan et Santé qui m’ont placé en tant que leader mondial dans cette thématique. J’ai aussi publié des articles originaux expérimentaux et cliniques en psychopharmacologie et en bioéthique ».
« Enfin, je suis fondateur du premier comité d’éthique pour la recherche biomédicale au Maroc en 1989. Ce comité est aussi premier en Afrique et dans les pays arabes. Je suis également fondateur du réseau des comités d’éthique au Maroc et du groupe de réflexion méditerranéen sur la bioéthique (…) ».
Disclaimer : Nous prenons acte des précisions du Pr. Farid Hakkou. Toutefois, dans son droit de réponse, celui-ci ne fait à aucun moment mention des documents officiels obtenus en France par Le Desk attestant de son statut d’actionnaire sous le nom de Frédéric Hakkou avec le Dr. Michel Piquet dans la société Health Target International.
Nous faisions aussi état au Maroc de deux autres sociétés pour lesquelles il ne nous a transmis aucun commentaire. La RD2M, domiciliée à Casablanca, qui révèle la présence du même Dr. Michel Piquet. Bien que le nom du Pr. Farid Hakkou n’apparaisse pas dans cette entreprise mise en veilleuse en 2010, il n’y serait pas totalement étranger d’après nos sources. Idem pour la F. Hakkou, également domiciliée à Casablanca, qui mentionne le nom de Farid Hakkou comme liquidateur après en avoir été le gérant et l’un des deux associés.
Des participations qui posent à l’évidence un problème d’éthique et de conflit d’intérêts que nous avons soulevé dans nos articles étant donné que le Pr. Hakkou est salarié de l'Etat et président du comité d'éthique. Or, ce comité autorise justement ce type de sociétés à réaliser contre rémunération des essais cliniques.