OCP rend l’Américain Mosaic coupable de la pénurie d’engrais aux Etats-Unis

Dans une mise à jour datant de ce mois de mai sur le litige l’opposant à son rival The Mosaic Company qui suit son cours devant le Tribunal du commerce international des États-Unis, le groupe OCP, via sa filiale OCP North America, a fait état de ses griefs contre le producteur d’engrais américain qui tente de faire barrage à ses produits destinés au marché américain.
Le document que Le Desk a pu consulter, comme révélé dans un précédent article, décrit les nouvelles hostilités menées par Mosaic contre OCP, qui ont trouvé écho auprès de l’administration américaine : le 29 avril, le département du Commerce des États-Unis (DoC) décidait de relever brutalement le taux global de droits compensateurs (CVD) sur les engrais d’OCP de 2,12 % à 14, 21 % dans le cadre de la deuxième révision administrative de l'ordonnance sur ces droits applicables aux importations d'engrais phosphatés marocains aux États-Unis à partir de 2022. Dans la foulée, Mosaic a introduit une nouvelle requête de révision qui débutera en juin 2024 et couvrira les importations à partir de 2023.
La note d’OCP North America affirme qu’en faisant obstruction aux engrais marocains, Mosaic a causé une pénurie chronique de ces produits aux Etats-Unis mettant en péril son secteur agricole.
« Aux États-Unis, les agriculteurs dépendent de ces engrais essentiels pour maintenir la fertilité de leurs sols et produire des cultures solides et productives qui nourrissent les populations à travers le pays et dans le monde entier », lit-on dans le document. Or, le phosphore nécessaire à la production de ces éléments nutritifs essentiels aux cultures provient du minerai de phosphate et que ce dernier « est limité et n’est pas disponible partout », argumente OCP North America, rappelant que l’essentiel des réserves mondiales se trouvent notamment au Maroc, également l’un des plus grands producteurs d’engrais phosphatés. OCP ajoute aussi que son concurrent a délibérément orchestré une éviction de sa propre production en livrant massivement des clients étrangers et en détournant sa production vers des filières industrielles, pénalisant davantage l’agriculture américaine.

Abonnez-vous pour continuer la lecture
à partir de 40 dh par mois
(facturé annuellement)
Choisir une offreLe Desk a été le premier à révéler
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.