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15.06.2017 à 18 H 23 • Mis à jour le 15.06.2017 à 18 H 23 • Temps de lecture : 10 minutes
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n°165.Macron apporte son soutien à Mohammed VI dans un contexte difficile

Le président français a réservé au royaume marocain sa première visite à un chef d’État étranger hors des frontières européennes. Un choix de continuité, décidé en dépit du mouvement social qui secoue le Maroc depuis sept mois

« Pour cette visite, c’est le roi, et seulement le roi ! » En plein mouvement social au Maroc, et un mois seulement après son investiture, Emmanuel Macron s’est rendu mercredi à Rabat pour son premier déplacement officiel de chef de l’État hors des frontières européennes. Cette « visite privée » à Mohammed VI, selon l’expression de l’Élysée, vaut un soutien appuyé à la monarchie marocaine, après les turbulences de la présidence Hollande.


Il était pourtant de tradition, depuis le second mandat de Jacques Chirac, que le président français réserve sa première visite au Maghreb à l’Algérie, avec laquelle le Maroc entretient des relations détestables. Emmanuel Macron a préféré Rabat, tout en dépêchant son ministre des affaires étrangères à Alger. Pendant sa campagne, il s’était rendu en Algérie et à Tunis. « Cela avait provoqué une petite déception côté marocain », explique une source diplomatique. Dans un entretien à Jeune Afrique, en avril, Macron avait tenté de rassurer en promettant une visite à Rabat : « Je me suis déjà rendu en Algérie et en Tunisie, et si je n’ai pas encore pu aller au Maroc, je m’y rendrai très rapidement après mon élection, si les Français m’accordent leur confiance. »

 

« Au Maroc, il y avait des interrogations par rapport à la nouvelle présidence, poursuit la même source diplomatique. Les Marocains étaient habitués à des lectures politiques qui sont aujourd’hui perturbées par Emmanuel Macron. Cette fois, ils ne savaient pas trop comment interpréter. » En clair, le Palais royal a toujours su tisser des liens extrêmement étroits avec toutes les élites françaises, y compris politiques. Il disposait de relais importants dans tous les entourages présidentiels, si ce n’était une relation directe, ancienne et personnelle, entre le roi et le président. Sous la présidence de François Hollande, le chef de l’État pouvait ainsi compter sur les liens tissés par de nombreuses personnalités socialistes, comme Élisabeth Guigou ou Jack Lang, qui ont tous deux, lors du quinquennat précédent, parfois servi d’intermédiaire entre le Makhzen et Paris, y compris au plus fort de la crise diplomatique entre les deux pays, en 2014.

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