Pegasus: le juge espagnol chargé de l’enquête interrogera le patron de NSO en Israël

La Cour nationale espagnole a déclaré mardi que le juge chargé de l'enquête autour de l'affaire Pegasus, José Luis Calama, se rendrait en Israël pour obtenir le témoignage du patron de la société de technologie NSO, apprend-on de l'agence de presse Associated Press (AP).
Le juge dirigera une commission judiciaire qui se rendra en Israël pour « recueillir le témoignage du PDG, Shalev Hulio de la société NSO basée à Tel-Aviv qui commercialise le programme Pegasus », précise cette même source. Aucune date n'a été précisée pour le moment.
« NSO opère dans un cadre juridique strict et est convaincu que ce sera le résultat de toute enquête gouvernementale », a déclaré un porte-parole de la société à AP.
L'entreprise affirme ne vendre son logiciel-espion « qu'aux gouvernements à des fins de sécurité », et nie avoir joué un rôle dans l’utilisation abusive de sa technologie. Pegasus a été lié au piratage d'autres dirigeants, journalistes et militants politiques dans d'autres pays.
L’AP rappelle que « la cyberattaque a coïncidé avec une rupture diplomatique entre l'Espagne et le Maroc. Mais le gouvernement espagnol, qui a porté l'affaire devant la justice après avoir découvert les piratages le mois dernier, a affirmé que les piratages provenaient d'une puissance "extérieure" ».
Les regards s’étaient donc automatiquement tournés vers le Maroc qui devrait faire l’objet d’enquête de la part de l’Union Européenne et du parlement européen sommé par l’eurodéputé Jordi Cañas.
À plusieurs reprises, le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a demandé de ne pas spéculer sur l’identité du responsable ou sur l’implication du Maroc dans l’affaire.
Le juge Calama a également cité le ministre espagnol de la Présidence, Félix Bolaños, pour répondre à des questions le 5 juillet, étant celui qui a porté l’affaire devant les tribunaux.
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