Au Maroc, comme dans les monarchies du Golfe, princesses et princes se contentent rarement de leur titre protocolaire, s’activant souvent dans les affaires. La finance, l’immobilier, l’agriculture ou encore l’énergie étant les secteurs de prédilection de la famille royale. Parmi ses membres, Lalla Hasnaa, sœur du Roi Mohammed VI, patronne du holding Star Finances, détient nombre de biens immobiliers à l’étranger. Ce n’est donc pas une surprise de retrouver son nom cité parmi les 12 millions de documents obtenus dans le cadre des Pandora Papers, la nouvelle enquête menée par plus de 600 journalistes à travers le monde, dont Le Desk au Maroc, sous la coordination de l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ).
Une princesse et sa fratrie à la fibre immobilière
En 1994, Lalla Hasnaa se marie avec Khalil Benharbit, médecin et fils de notable bien en cour. De cette union, naîtront deux filles : Lalla Oumaima et Lalla Oulaia. Dans ses activités officielles, la princesse est connue pour ses actions caritatives : présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, elle avait été impliquée de près dans l’organisation de la COP22 onusienne à Marrakech en 2016. Quatre ans plus tôt, c’est elle qui avait porté la Journée de la Terre, organisée pour la première fois au Maroc.
Plus récemment, s’est ajoutée à sa fibre sociale, le rôle de veiller à la protection du patrimoine culturel de Rabat. A ce titre, elle préside une autre fondation qui a pris ses quartiers, comme l’a révélé Le Desk, dans un bâtiment colonial d’exception du centre-ville jusqu’ici en déshérence et convoité par tant d’acteurs culturels. Gouvernement, élus tout comme les associatifs devront désormais composer avec Lalla Hasnaa pour préserver la spécificité architecturale et culturelle de la capitale. Classée au patrimoine de l’Unesco, sa transformation à pas forcés dans le cadre d’un projet royal a d’ailleurs fait l’objet de critiques de la part de l’organisation onusienne, inquiète de voir certains grands chantiers structurants du projet « Rabat, ville lumière » en défigurer le cachet authentique.
Ceci pour la biographie officielle. Une autre facette, cette fois privée de la princesse demeure plutôt méconnue du public, la presse étant rarement entreprenante sur les sujets ayant trait à sa fortune ou à son patrimoine, dont un pan est fructifié au-delà des frontières du royaume.

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