Des pancartes «politiques» sujettes à polémique au L’Boulevard

Invitée à tenir un stand durant la dix-huitième édition du L’Boulevard, l’association Tilila a choisi de se retirer durant l’évènement. En cause, des pancartes arborant des messages militants qui auraient dérangé les autorités, en plus de l’équipe organisatrice.
Les pancartes en question qui comportaient des slogans tels que « #FreeKoulchi (allusion faite à la demande de libération de détenus considérés comme prisonniers politiques ) ou encore Maghadyinchl3skr (nous n’irons pas au service militaire) « ont poussé des policiers en civils à venir nous demander de les retirer. On a obéi au début avant de les remettre, surtout lorsqu’on a vu qu’un chanteur sur scène a parlé de ça », nous explique Nabil Belkebir, membre de Tilila.
Après que le raccrochage des affiches, selon l’association qui s’est fendue d’un communiqué pour annoncer son retrait, une équipe du L’Boulevard constituée de fondateurs notamment, s’est rendue au stand pour annoncer au groupe de jeunes qu’il était plus indiqué de les retirer. Motif invoqué : ne pas déranger les policiers « dont nous avons besoin pour sécuriser les lieux », selon les propos des organisateurs relayés par un des membres de Tilila. Des propos que nuancent Hicham Bahou, co-fondateur du L’Boulevard.
Selon lui, les choses n’ont pas été dites de cette manière. « Dans un évènement public et gratuit, il y a des règles de sécurité comme pour n’importe quel espace ouvert avec des équipes de sécurité privée qui travaillent en coordination avec la ville », nous explique l’acteur, pour expliquer la position du L’Boulevard. « On s’est contenté de transmettre le message des autorités qui avaient demandé à plusieurs reprises, durant les trois premiers jours, de retirer des pancartes, notamment celle de #FreeRif », a-t-il déclaré, évoquant des pressions exercées aussi sur L’Boulevard à ce sujet.