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26.03.2018 à 15 H 08 • Mis à jour le 26.03.2018 à 15 H 09
Par
Diplomatie

Sahara: bataille d’influence entre Rabat et Alger à Belgrade

Dans une déclaration à la MAP rendue publique le 14 mars à l'issue de ses entretiens avec Nasser Bourita, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères serbe Ivica Dacic a précisé, à propos du conflit du Sahara Occidental qui oppose le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie, que « la Serbie soutient pleinement toutes les négociations et tous les efforts engagés en faveur de solutions durables pacifiques et diplomatiques de tout conflit, et ce sous l'égide de l'Organisation internationale en charge de la question en l'occurrence les Nations unies ».


« À ce titre, nous voyons que la proposition pour l'autonomie (au Sahara, ndlr) faite par le Maroc s'inscrit pleinement et parfaitement dans ce cadre », a-t-il souligné, selon la MAP.


 « C’est pour cette raison que les deux pays se soutiennent mutuellement au sein des organisations internationales, car tous deux sont désireux de voir les problèmes résolus par le biais du dialogue et par la voie pacifique », a-t-il ajouté, ne manquant d’exprimer au Maroc « sa reconnaissance pour son soutien de l’intégrité territoriale de la Serbie ».

 

« La Serbie et le Maroc partagent la même position de principe quant au respect de l’intégrité territoriale de chaque pays. La Serbie soutient pleinement toutes les négociations et tous les efforts engagés en faveur de solutions durables pacifiques et diplomatiques de tout conflit », avait par ailleurs indiqué le même jour Dacic au terme d’une entrevue avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki.


Sous la pression de l’Algérie, Belgrade allait toutefois préciser, le 18 mars, sur le site officiel de son ministère des affaires étrangères par un communiqué pour souligner « une fois de plus et avec force, sa position sur cette question, une position qui demeure inchangée et conséquente, basée sur les dispositions du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU », accusant « des médias étrangers » d’avoir livré des « interprétations erronées » aux propos de son chef de la diplomatie.


« La République de Serbie soutient fermement l’ONU dans ses efforts, en vue de trouver une solution pour le Sahara Occidental , s’employant en faveur d’une solution pacifique, équitable, mutuellement acceptable et durable, et n’entreprenant aucune démarche unilatérale et ne préjugeant pas du résultat définitif des négociations menée sous l’égide de l’ONU » est-il mentionné.


Le communiqué ajoute que « la République de Serbie comprend entièrement la sensibilité de cette question pour les parties concernées qu’elle appelle à rouvrir immédiatement le dialogue qui conduira à un règlement, fondé sur les principes que la Serbie défend et en faveur desquels elle s’emploie continuellement » indiquant son refus « d’être impliquée dans les différents qui doivent être régler directement par les parties intéressées. En tant que pays qui a généreusement contribué à la libération du continent du pouvoir étranger et notamment en sa qualité de pays fondateur du mouvement des pays non-alignés et du pays, qui parmi d’autres, avait initié la création de l’Union africaine, la République de Serbie espère que nos amis se monteront compréhensifs à cet égard », a-t-il conclu.

 

Le chassé-croisé allait se perpétuer quelques jours plus tard. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, en visite officielle en Serbie, s'est entretenu samedi 24 mars à Belgrade avec Ivica Dacic. Dans un communiqué publié à cet effet par l’agence APS, Alger tente alors de reprendre la main avec son allié traditionnel.

 

« Concernant le Sahara occidental, le ministre Messahel a réitéré la position de l’Algérie sur cette question, ‘qui s’inscrit en droite ligne de la légalité internationale et des résolutions pertinentes des Nations unies’, en rappelant que le territoire du Sahara occidental est un territoire inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non-autonomes attendant leur décolonisation par l'exercice du peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l'autodétermination (…) Il a également informé son interlocuteur des décisions pertinentes de l’Union africaine, dont notamment celle de janvier 2018 qui appellent les deux parties, le Maroc et la RASD, au dialogue direct pour trouver une solution au conflit », ajoute APS.

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