Projet industriel de l’ONCF: le Sud-coréen Hyundai Rotem rejoint la course
Un nouvel acteur devrait participer à la course pour collaborer avec l’Office national des chemins de fer (ONCF) dans la mise en place du projet industriel de production de rames automotrices. Le Coréen d'Hyundai Rotem a annoncé son intention de participer à l’appel à concurrence relatif à ce projet.
Hyundai Rotem est actuellement en cours d’examiner l'appel à concurrence en préparation du lancement officiel du processus de soumission en juillet prochain, indiquent des sources coréennes. Le constructeur ferroviaire, ajoute-t-on, intensifie ses efforts en vue de remporter le contrat de 16 milliards de dirhams (MMDH).
Pour augmenter ses chances, l’entreprise, ajoute-t-on, a même participé au congrès mondial de la grande vitesse ferroviaire tenu au Maroc en mars dernier, où elle a présenté ses compétences acquises grâce à diverses expériences d'exploitation de KTX, le train à grande vitesse à traction électrique qu’elle fabrique et qui est opéré par la Korea Railroad Corporation, l’opérateur ferroviaire national en Corée du Sud, qui fait partie du groupement chargé des études de renforcement de la ligne Nouaceur-Marrakech pour 63,8 millions de dirhams (MDH) et 1,4 en million de dollars hors taxes.
L’Entreprise figure parmi les sept soumissionnaires retenus, sur dix entreprises ayant exprimé leur intérêt dans ce projet suite à l’appel à manifestation d’intérêt précédemment lancé par l’ONCF. Ayant décidé de soumissionner officiellement au marché, Hyundai Rotem devrait ainsi la course aux côtés de la CAF et de Talgo d'Espagne, Siemens Mobility d'Allemagne, CRRC de Chine, le consortium italo-japonais Hitachi Rail Italy, et le Français Alstom
Pour rappel, le programme porté par l’office consiste, outre le projet industriel visant à créer au Maroc une unité de production à un taux d’intégration de 60 %, en l'achat et la maintenance des rames. L’office compte, à l’horizon 2035, acquérir 168 trains, dont 150 pour les services-villes, trains navettes rapides et métropolitains et 18 autres dédiés à l'extension de la ligne grande vitesse (LGV). Entre 10 et 20 rames seraient livrées au Maroc chaque année à partir de 2027. Sur le deuxième volet, l’ONCF espère établir un partenariat pour la mise en place entre l'ONCF et le constructeur retenu d'une structure commune qui sera chargée d'assurer les prestations de maintenance courante et industrielle des rames.
Le projet de développement industriel prévoit, quant à lui, la construction d'une unité industrielle de fabrication et le développement d'un écosystème ferroviaire de fournisseurs et sous-traitants avec une ambition à l'export, identique à ce qui a été réalisé dans les industries automobile et aéronautique. Le constructeur qui sera retenu devra aussi assurer un macro-planning du transfert de technologie selon les trois phases du projet (construction, industrialisation et production).
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