Intercity et RER: un nouvel écosystème ferroviaire à l’horizon 2035

Une unité de production de rames automotrices au Maroc. C'est ce qu'envisage de réaliser l'Office national des chemins de fer, à travers un partenariat qualifié de longue durée qu'il devrait nouer avec un groupe spécialisé en la matière. Un appel à manifestation d'intérêt a été d'ailleurs lancé dans ce sens ce jeudi, apprend-on.
Selon des sources consultées par nos soins, le projet rentre dans le cadre de la stratégie du développement du secteur ferroviaire marocain, et prévoit la mise en œuvre d'un programme pluriannuel d'achat de rames automotrices, la mise en place de ce partenariat portant sur la maintenance desdites rames mais aussi la réalisation d'une unité de production. La feuille de route tracée est intitulée Ambition 2025-2035.
Selon les spécifications fournies, ces rames doivent être de deux types : Intercity (inter-villes) et RER. Leur vitesse maximale d'exploitation est de 200 km/h. Deux parcours sont identifiés : Parcours Fès-Casa Voyageurs (version Inter-ville) et Parcours Mohammedia - Nouaceur (version RER).
Le projet porté par l'équipe de Rabie Khlie se décline en trois composantes : la première est relative à l'achat de rames. Il s'agit de fournir à l'ONCF selon une tranche ferme, un volume, jusqu'à présent prévisionnel, de 50 jusqu'à 80 rames. D'autres tranches conditionnelles sont prévues, pouvant aller jusqu'à 50 ou 100 rames. Il est question pour l'ONCF d'acquérir de 10 jusqu'à 20 rames par an, sur une période allant de 2025 à 2035.
La seconde composante prend la forme d'un partenariat de maintenance, où, comme il est prévu, il s'agira de « la mise en place entre l'ONCF et le constructeur retenu d'une structure commune qui sera chargée d'assurer, pour le compte de l'ONCF, les prestations de maintenance courante et industrielle des rames, pour toute la durée de vie des rames et a minima pour une période de 20 ans », peut-on lire.
Enfin, s'agissant de la troisième composante, on mentionne la réalisation d'un projet industriel : celui-ci sera érigé au Maroc, et exploité par le futur partenaire de l'ONCF. « Un écosystème ferroviaire de fournisseurs et sous-traitants à vocation à être développé, en coopération avec les pouvoirs publics, autour de l'Unité industrielle de production », fait-on savoir.
On demande à ce qu'à l'horizon 2035, l'unité industrielle en question puisse être orientée, en complément de sa vocation initiale, vers une activité d'exportation consistant en ce qui : premièrement, une sous-traitance (premier rang) d'autre sites du constructeur sélectionné, pour des sous-ensembles à définir, avec la possibilité de recourir à une sous-traitance locale (second rang). Deuxièmement, en fournissant en rames les marchés africain et européen, ou tout autre marché cible dans le cadre du projet, affirme-t-on.
Un projet qui vient s'ajouter à un tout autre : le renforcement des capacités de l'ONCF au niveau de l'axe Kénitra-Marrakech, comprenant la ligne Ain Sebaa-Nouaceur, avec un contournement de Casablanca.
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