Statut unifié des enseignants: Akhannouch accepte le gel, les syndicats restent « méfiants »
« Un bon début ». Réunis ce lundi, les syndicats des enseignants et la commission interministérielle chargée de la poursuite du dialogue sectoriel mise en place par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch se sont mis d’accord pour geler le nouveau statut des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale fortement protesté par les enseignants.
Dans une déclaration à la presse, Akhannouch a fait savoir qu’« il a été arrêté de geler l’actuel statut, en attendant l’aboutissement de sa révision ». Cette décision répond ainsi à l’une des principales revendications des syndicats, et devrait « diffuser la situation pour permettre l’avancement des discussions », a déclaré au Desk Younes Firachine, secrétaire général du syndicat national de l'éducation affilié à la CDT, la commission interministérielle.
Pour ce syndicaliste, le gel du statut constitue « un indicateur positif », un « bon début » qui inspire de l’« optimisme » chez les enseignants. Ceux-ci, ajoute-t-il, restent toutefois « méfiants », en attendant l’avancement des tractations en cours et la révision globale du statut. « Nous restons attachés à ce que tous les articles de ce textes soient revus, notamment ceux relatifs aux salaires et des catégories lésées par les dispositions du texte actuel », a-t-il tonné.
La révision du statut unifié sera entamée ce jeudi 30 novembre. Ensuite, une série de réunions est prévue en vue d’atteindre un accord permettant l’entrée en vigueur du statut au plus tard le 15 janvier prochain, a souligné Akhannouch, rassurant que la question de l'augmentation des salaires sera à son tour réexaminée.
Les retenues sur salaires, décidée par le gouvernement suite aux grèves menées par les enseignants a aussi fait partie des points soulevés lors de la réunion de ce lundi, a indiqué le Chef du gouvernement. « Nous avons expliqué (aux représentants des syndicats, ndlr) que la procédure a déjà été enclenchée et qu’il était difficile et trop tard pour l’annuler », a-t-il étayé, soulignant que des solutions pourraient être proposées pour les prochaines défalcations sur les salaires prévues.
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