Marc Funk quitte la présidence de Recipharm et reste à la tête de Marbio

Président-directeur général de Recipharm, Marc Funk a annoncé ce mardi quitter ses fonctions à la tête du groupe pharmaceutique suédois. Il demeurera en tant que membre du conseil d'administration, a-t-il. Fait important : il gardera ses fonctions en tant que CEO de Marbio, société portant le projet marocain d'unité de fabrication de vaccins à Benslimane. « Ce changement me permet de continuer à contribuer à l’évolution future du Groupe, même si c’est à partir d’un siège différent. De plus, je consacrerai plus de temps à Marbio, notre entreprise au Maroc, où je continuerai à servir en tant que PDG et membre du conseil d’administration », indique-t-il. « Cette décision stratégique s’aligne sur notre engagement à renforcer la vision de Marbio d’établir un centre de biofabrication de premier plan en Afrique pour l’Afrique », poursuit Marc Funk.
Pour Recipharm, ayant communiqué dessus, « cela permettra à Marc Funk d'étendre son soutien pour renforcer les capacités du continent africain en matière de production de médicaments et de vaccins biologiques, dans le but ultime d'aider le continent à être plus autonome en cas de futures pandémies ». Ancien patron de Nestlé Health Science, c'est Greg Behar qui le remplacera, apprend-on ce 21 novembre d'un communiqué. Il prendra officiellement ses fonctions en janvier 2024.
Autre élément essentiel : Recipharm annonce dans la foulée la cession de son usine montoise en France. Ils sont actuellement à la recherche d'un repreneur. L'unité à l'époque du début de Sensyo Pharmatech (aujourd'hui Marbio) était présentée comme la jumelle du projet marocain. Des mécanismes de coopération était prévus.
Pour rappel, comme nous le révélions, la société Marbio demeure actuellement dans un état d'immobilisme. En retard sur ses délais, l'usine de Benslimane n'a jusqu'à ce toujours pas été officiellement inaugurée, et ses premiers lots non divulgués. La raison étant l'impossibilité pour Marbio de disposer des licences de transfert de technologie. Leur acquisition était visiblement une tâche dévolue à Samir Machhour, qui en a profité pour monter des structures en parallèle et à son profit, avant de pouvoir vendre les mêmes licences de transfert de technologie à d'autres pays. Et c'est ce qu'il réussi, comme révélé récemment : Samir Machhour est désormais à la solde de l'Arabie saoudite, pour un projet similaire à celui de Marbio. De son côté Marbio, qui se refuse à tout commentaire à ce sujet malgré nos tentatives de les joindre, se renfermant dans un mutisme coupable, avait publié une déclaration importante sur son site internet, sous forme de pop-up. Elle avertissait sur Samir Machhour, et déclarait qu'il ne représentait pas Marbio, au même titre que Bio Investment Group, société suisse mise en place par l'ancien vice-président de Samsung Biologics.
Lire aussi deux articles reprenant l'essentiel de l'affaire Marbio/Samir Machhour :
De Sensyo à Marbio : les raisons inavouables d’une rebaptisation
Affaire Marbio : pourquoi l'usine de vaccins de Benslimane est retardée
Marbio (ex-Sensyo Pharmatech) alerte sur les agissements et prétentions de Samir Machhour
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