L’ex-eurodéputé Bové déterre une « vieille rancœur » contre Akhannouch pour laquelle il avait déjà été condamné en France
L’ancien eurodéputé français écolo José Bové, qui s’était fait connaitre dans l’Hexagone pour avoir tenté de démanteler un McDo s’est invité dans la polémique qui agite le Parlement européen en réchauffant les plats d’une vieille querelle avec le Maroc pour laquelle pourtant la justice de son pays l’avait renvoyé dans les cordes.
Il y a quelques jours, au micro de France Inter qui pensait tenir un scoop, Bové a assuré avoir été « victime d'une tentative de corruption » quand il « était rapporteur de la Commission du Commerce extérieur entre 2009-2014 », ajoutant que Aziz Akhannouch, alors ministre en charge de l’agriculture ne « supportait pas » son opposition aux accords commerciaux Maroc-UE et lui avait ainsi proposé « un cadeau » à Montpellier « dans un café qui soit discret ».
Au standard, l'ancien eurodéputé José Bové raconte s'être vu proposer des "cadeaux" par un dirigeant marocain lorsqu'il siégeait au Parlement européen. #le7930inter pic.twitter.com/xKji6lEbJu
— France Inter (@franceinter) December 16, 2022
Sauf que ces accusations « anciennes et infondées », selon Me Olivier Baratelli, avocat d’Akhannouch « ont déjà fait l’objet d’une condamnation définitive par la 17e Chambre correctionnelle de TGI de Paris le 16 octobre 2018 ». On se rappelle en effet, que Bové les avait formulées une première fois à l’époque dans L’Obs et que lui et l’hebdomadaire parisien avaient été contraints par voie de justice de publier un démenti qui « rétablit des contres vérités ».
« C’est une mise en cause scandaleuse de son honneur et de son honnêteté », a aujourd’hui déclaré l'avocat du Chef du gouvernement : son client a déposé trois nouvelles plaintes, avec constitution de partie civile pour diffamation, apprend-on de sources judiciaires.
Selon une des plaintes d’Akhannouch, consultée par l’AFP, ce sont des « accusations mensongères inadmissibles », qui ne sont « que le reflet d’une vieille rancœur » de José Bové. « Jose Bové essaye visiblement et malhonnêtement de profiter de l’actualité judiciaire concernant le Parlement européen, pour ressortir de vieilles histoires sans fondement », selon Me Baratelli. « Le Premier ministre marocain est extrêmement choqué des accusations sans fondement proférées par José Bové », a ajouté l’avocat à France Info.
Il est croustillant aussi de constater que L’Obs - qui reprend la dépêche AFP sur la sortie de Bové et la réplique d’Akhannouch - est oublieux de son acte de contrition de 2015.