Zine El Abidine El Howass, élu et maître-chanteur multirécidiviste ?

Le scandale des 170 millions de dirhams qui auraient été saisis au domicile de Zine El Abidine El Howass, député et président de la municipalité de Had Soualem, (province de Berrechid, région de Casablanca-Settat), continue d’apporter son lot de révélations, au-delà du fait que cette découverte inédite n'ait pas été confirmée par la justice, ni non plus celle de comptes bancaires à multiples zéros gelés suite à l'enquête ouverte.
Selon Akhbar Al Yaoum, El Howass, encarté au PAM avant d'être relevé de ses fonctions de président de commune pour infraction au code de l’urbanisme en 2014, est poursuivi en état de détention pour chantage, falsification, faux et usage de faux et corruption de procès-verbaux établis par des équipes techniques chargées du contrôle de l’urbanisme, alors que sept autres personnes sont poursuivies en état de liberté provisoire.
Ces procès-verbaux avaient été exploités, selon le quotidien casablancais qui cite des éléments de l’enquête en cours par la BNPJ « pour exercer des pressions sur des promoteurs immobiliers poussés à payer afin d’obtenir des certificats de conformité ».
Trois promoteurs immobiliers avaient dans ce sens adressé des plaintes au procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca, accusant le président de Had Soualem de chantage.
La justice a alors ordonné une perquisition de la commune dont les archives ont été passées au peigne fin. Résultat, El Howass a été convoqué le 20 juin dans le cadre des investigations en cours et déféré deux jours plus tard devant le procureur. Ce dernier a décidé de le poursuivre en état d’arrestation pour les chefs d’accusation cités plus haut.
En 2015, l’accusé s’était présenté aux élections communales sous la bannière de l’Istiqlal lui permettant ainsi de reprendre les rênes de la commune de Had Soualem. Lors des élections législatives du 7 octobre 2016 , il s’est adjugé un siège de parlementaire avec le même parti.
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