Le président kényan a-t-il déjà renoncé à tourner le dos au Polisario ?

Début d'une volte-face du Kenya au sujet de la non reconnaissance de l'entité du Polisario, la RASD ? Moins de trois heures auront suffi au nouveau président William Ruto, fraichement investi, pour effacer sur ses réseaux sociaux toute trace du retrait de la reconnaissance, tant attendue par Rabat.
Ce mercredi, le président kényan avait annoncé, en compagnie de Nasser Bourita, que son pays n'allait plus reconnaître la RASD, ajoutant par ailleurs que le gouvernement « prendra des mesures pour réduire la présence de l'entité dans le pays ». Son message, suivi d'un communiqué conjoint entre le Maroc et le Kenya que diffusera plus tard l'agence de presse MAP, était accompagné de deux autres tweets affirmant que « le Kenya appuie le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif afin de trouver une solution durable au différend sur le Sahara occidental » et qu'ils allaient « accélérer les relations avec le Royaume du Maroc dans les domaines du commerce, de l'agriculture, de la santé, du tourisme, de l'énergie, entre autres, pour le bénéfice mutuel de nos pays ».
Le premier tweet, annonçant le retrait de reconnaissance, sera finalement supprimé en cette fin de journée, comme constaté par Le Desk. Une modification sera aussi effectuée au niveau de la publication diffusée sur le Facebook William Ruto.
Selon l'historique des modifications, le changement sera fait à 18h36, effaçant le passage au sujet du retrait de reconnaissance mais aussi que le Kenya allait faire en sorte de diminuer toute présence de la RASD au pays. Le reste demeurera sans changement.
Une atitude étrange mais qui est cependant familière aux positions de William Ruto : alors même qu'il avait été vice-président, des déclarations données à l'occasion d'une rencontre avec l'ambassadeur marocain au Keny, allaient dans le sens d'une reconnaissance de la marocanité du Sahara. Des déclarations que l'intéressé démentira immédiatement par la suite, en raison de pressions internes, comme nous le rapportions.
Une versatilité de la position de William Ruto qu'on trouve aussi dans d'autres pays de l'Afrique de l'ouest mais aussi, tout récemment, du côté de l'Amérique du sud.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.