Un think tank espagnol évalue la puissance militaire du Maroc

Le Groupe d'étude sur la sécurité internationale (GESI), un think tank dépendant de l'Université espagnole de Grenade, vient de parachever une trilogie débutée en 2014 par Josep Baquès, professeur de sciences politiques de l’Université de Barcelone et consacrée au développement de l’arsenal militaire des Forces armées royales.
Les deux premiers volets concernaient la Marine royale et les Forces royales air, tandis que le dernier chapitre analyse la puissance de feu au sol de l’armée de terre marocaine et son déploiement stratégique sur le terrain.
A ce titre, le GESI vient de publier son analyse sur l’artillerie et les blindés des forces terrestres marocaines, se focalisant notamment sur l’acquisition récente de chars américains M1 Abrams, mais aussi, sur la distribution spatiale des bases et casernes de l’infanterie (montrée par des images satellitaires) qui « dénote la vocation défensive du royaume » face au voisin algérien, alors que la dissuasion du Polisario au Sahara Occidental est totalement maîtrisée. Selon Baquès, les enclaves espagnoles de Ceuta (Sebta) et Melilla ne subissent pas de menaces militaires revendicatives de la part du Maroc, mais davantage des pressions d’ordre politique et social.

Sur mer, l’étude avait fait le point sur le renforcement des capacités navales du royaume avec la livraison de frégates de type Floréal, Sigma, mais surtout de la FREMM (baptisée Mohammed VI) qui fait de la marine royale une des plus redoutables du continent pour ses aptitudes de combat en surface.
Dans les airs, le Maroc s’est engagé dans un coûteux processus de modernisation de ses avions de combat depuis une dizaine d’années, notamment par l’acquisition de F-16, dont la version marocaine est l’une des plus puissante au monde, note l’étude, et la mise à niveau de ses F-5 et de ses Mirage F-1. « Un saut qualitatif notoire, de sorte que le Maroc aligne un total de 75 avions de combat de haute performance », qui rivalise ainsi, grâce à leurs équipements électroniques embarqués et à leur armement en missiles, avec l’aviation espagnole dotée sur son flanc sud de F-18, en capacité numérique certes supérieure, mais moindre en efficacité opérationnelle.
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